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La rénovation du parc existant des bâtiments, qui contribue à 43% des consommations
énergétiques et à plus de 20% des émissions de gaz à effet de serre, est un enjeu impor-
tant pour la France dans sa démarche volontariste de mettre en œuvre une politique envi-
ronnementale efficace et de maîtriser la facture énergétique. Le parc tertiaire représente
le tiers du bilan et ne doit donc pas être négligé. Il fait d’ailleurs l’objet d’une obligation
de travaux dans le cadre des lois du Grenelle de l’environnement.
Le présent guide s’est donné comme objectif d’identifier les travaux d’économie d’énergie
optimum du point de vue énergétique et économique pour les bâtiments d’enseignement.
L’efficacité énergétique et économique de la rénovation
des systèmes de chauffage
En terme d’efficacité énergétique, la rénovation du chauffage est le premier poste d’éco-
nomies d’énergie ; elle permet, à elle seule, de réduire la consommation, et ce quelle que
soit l’énergie de chauffage utilisée, de plus de 35% pour des coûts d’investissements de
l’ordre de 30
€
HT/m
2
SHON (en énergie primaire et pour les 5 usages réglementés, à savoir :
chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage, auxiliaires de chauffage et de ven-
tilation). Le système de chauffage et de ventilation doit impérativement être piloté par un
système de régulation adapté (liaison entre le besoin et la génération de chaleur).
Ainsi, cette économie d’énergie se retrouve immédiatement sur la facture – toutes consom-
mations confondues, soit les 5 usages réglementaires et la consommation d’électricité spé-
cifique – mais permet également d’améliorer la classe de performance énergétique du
bâtiment :
>
pour un bâtiment utilisant le gaz, le fioul ou la chaleur d’un réseau, la performance éner-
gétique, qui avant rénovation s’établissait autour de 250 kWhep/m
2
SU, se trouvera amé-
liorée pour s’établir autour de 170 kWhep/m
2
SU. En termes de classe de performance
énergétique, le bâtiment passe ainsi d’une classe de performance D (211 – 350 kWhep/m
2
SU) à une classe de performance C (111 – 210 kWhep/m
2
SU).
>
pour un bâtiment utilisant l’électricité, la performance énergétique s’élève à plus de 400
kWhep/m
2
SU avant rénovation et à autour de 190 kWhep/m
2
SU après rénovation. Le
bâtiment passe ainsi d’une classe de performance E (351 – 540 kWhep/m
2
SU) à une classe
de performance C (111 – 210 kWhep/m
2
SU).