GC MAGAZINE
#07 | JANVIER/FÉVRIER 2017 |
27
CÔTE-D'OR
55
entreprises
adhérentes à la section
UECF de la Côte-d’Or.
C’EST DIT
« En 2017, les
marchés publics
semblent être
plus calmes
mais les
marchés privés
continuent
d’être boosté
par le tertiaire
et le collectif »
À la tête depuis 1995 de la société d’installation de chauffage Bœuf, installée
en périphérie de Dijon et comptant 27 salariés, Jean Manuel Cabrillana a été élu,
en septembre dernier, président de la section UECF de la Côte-d’Or.
Il fait le point sur les actions à mettre en place pour redynamiser l’activité.
Sentez-vous que l’activité repart dans les mar-
chés publics et privés ?
Il y a eu une augmentation sensible de l’activité à
partirdumilieudel’année2016,aussibienauniveau
desdemandesdeconsultationdemarchépublicque
privé. En ce début d’année 2017, les marchés pu-
blicssemblentêtrepluscalmesmaislemarchéprivé
continued’êtreboosté, nonpas par les particuliers,
maisparletertiaireetlecollectif.Globalement,nous
ressentonsclairementunedemandeplussignifica-
tive par rapport à lamême période l’an passée.
Est-ce que l’attractivitédeDijonaugmente votre
carnet de commandes ?
Le fait que la ville deDijon soit devenue capitale de
la nouvelleRégionBourgogne Franche-Comté va
nous aider à reprendre des couleurs. Néanmoins,
certains grands groupes attaquent ces marchés
avec des prix très bas et nous encouragent à faire
de même. Il faut faire valoir notre savoir-faire
pour stabiliser ces prix plutôt que de brader notre
métier. J’aimerais que les entreprises s’alignent à
des prix réels.Même si cesmêmes grands groupes
font appel àdes sous-traitants, nous regrettonsque
beaucoup de ces entreprises générales prennent
nos chantiers en otage et cela fait baisser nos
marges. J’aimerais qu’il y ait plus de chantiers en
liendirect avec lemaître d’ouvrage car l’entreprise
générale intermédiaire nous fait du mal.
Une étude de l’associationQuelleEnergie amon-
tré que le bois était l’énergie lamoins chère pour
se chauffer. Est-ce que le bois-énergie a le vent
en poupe dans votre région?
Les mairies de l’agglomération dijonnaise sont
équipées de chaufferie bois. Cela est dû à la facilité
d’approvisionnement. On assiste également à une
montée en puissance du poêle à granulé chez les
ménages, mais nous sentons cependant que la
vente d’appareil au bois-énergie se tasse. Tout
simplement car l’installation est deux fois plus
chère qu’un système au gaz ou au fioul. Dans la
maison neuve, nous observons un engouement
pour la pompe à chaleur air/eau, avec une forte
hausse des installations, de l’ordre de 15 à 20%, sur
unan. Enrénovation, laPAChaute températurede
type air/eau est quant à elle beaucoup installée en
remplacement d’une chaudière fioul etmême gaz.
Quel est l’émetteur le plus installé pour se rac-
corder à la pompe à chaleur ?
Dans lamaisonneuve, le plancher chauffant prend
clairement le dessus avec plus d’une maison sur
deux. Et même dans le collectif, nous le voyons
percer. Nous avons récemment équipé deux bâ-
timents de 30 et de 60 appartements. Chaque
logement a été équipé d’une PAC air/eau, d’un
ballon de stockage pour la production d’ECS et
d’un plancher chauffant/rafraîchissant.
Quel est votre plan pour que les entreprises du
génie climatique travaillent ensemble ?
Monbutestdemontrerauxentreprisesdelarégion
qu’il faut jouer collectif. Il yaeuunedispersiondes
entreprisesaprèslacrisede2008.J’aimeraismettre
enplacedes réunions trimestrielles afind’évoquer
ensemble les nouvelles normes et pratiques. En
particulier sur les installationsdechauffage, jevou-
drais aborder les bonnes pratiques concernant les
essais des installations avant livraisonde l’ouvrage
incluantletraitementdesréseauxpréventifscontre
la corrosion et l’embouage et mettre en place des
réunions pour évoquer l’évolution des règles sur
les appels d’offres des marchés publics.
SECTION UECF CÔTE-D’OR
« L’entreprise générale
intermédiaire nous fait mal »
EN RÉGION
© Bœuf