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| JANVIER/FÉVRIER 2017 |
GC MAGAZINE
#07
L’ESSENTIEL
| FOCUS
lité : il assure la production de chauffage l’hiver,
et peut, l’été, contribuer au rafraîchissement de la
maison.
«Raccordé à une pompe à chaleur réversible,
le plancher chauffant/rafraîchissant permet d’abaisser
la température ambiante de 3 à 5 °C en été, selon les
conditions climatiques locales et de la conception
thermique de la maison »
, affirme le directeur général
de Thermacome.
Réversible mais peu réactif
Bien que le PCBT semble tenir la corde face au radiateur,
son manque de réactivité pourrait bien l’empêcher
de prendre le large dans les années qui viennent. En
effet, l’inertie de la chape flottante crée un déphasage
important entre les apports solaires qui peuvent arriver
massivement et soudainement dans la maison et la
lente diminution de la température du sol.
« L’inertie du
plancher chauffant constitue une vraie problématique,
notamment sur des bâtiments à basse consommation
dans lesquels les apports solaires varient brutalement
et en peu de temps. Dans ce type de bâtiments, le
plancher chauffant peut être source de surchauffes
importantes, notamment en demi-saison, puisque
les apports solaires s’additionneront avec la chaleur
produite par le PCBT »
, conclut le directeur technique
du Costic, Cédric Beaumont.
Les acteurs du radiateur ont conscience que le talon
d’Achille du PCBT se trouve peut-être de ce côté-là
et que leur réactivité est une carte à jouer.
«Grâce à
une meilleure orientation des ouvertures, les maisons
de demain capteront mieux les calories offertes par
le soleil et le système de chauffage devra donc être
à même de s’adapter très rapidement aux variations
des apports solaires. La réactivité des radiateurs pour-
rait alors se révéler indispensable »
, plaide Fernando
Ribeiro, chef de groupe produits et marchés chez
Acova – Zehnder Group France.
« D’autre part, avec
des maisons de mieux en mieux isolées, la puissance
moyenne des émetteurs va décroitre. Les besoins de
chauffage dans le neuf seront de plus en plus bas et le
temps de retour sur investissement dans un plancher
chauffant apparaîtra de plus en plus long »
, pointe
également ce dernier.
Plafond et mur à l’abordage
Les acteurs du plancher chauffant n’ignorent pas leur
faiblesse et lèvent les yeux aux plafonds pour dé-
velopper d’autres solutions.
« Le plafond chauffant
est physiologiquement ce qu’il y a de plus sain car il
procure 80 % de sa chaleur par rayonnement, contre
50 % pour le plancher chauffant. Moins consommateur
d’énergie, son régime d’eau est encore plus faible que
celui du PCBT. Il est donc plus performant, nettement
plus réactif et laisse le loisir d’installer n’importe quel
revêtement au sol »
, explique Florent Kieffer, patron
de Thermacome.
« Il est également deux fois plus per-
formant en rafraîchissement qu’un PCBT, ce qui est
un atout certain avec les évolutions du mode
C’EST DIT
«Dans une maison bien isolée
et bien orientée, l’inertie
du plancher chauffant peut
s’additionner, en demi-
saison, aux apports
solaires et engendrer
des surchauffes »
Cédric Beaumont,
directeur technique du Costic
© Costic
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À SAVOIR
Évolution
de la pénétration
du PCBT dans
la maison neuve
Source : Cochebat
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