GC MAGAZINE
#07 | JANVIER/FÉVRIER 2017 |
61
TECHNIQUE
| PAROLE D’EXPERT
technologie développée depuis des
décennies, notamment en Suisse.
En France, les premières installa-
tions sont réalisées en 2015 (voir
l’encadré 15 maisons passives avec
stockage solaire saisonnier) ;
• de plus en plus rentables du fait
de l’évolution du contexte éco-
nomique : le stockage de chaleur
(passif et actif) ou de froid par
matériaux à changement de phase
est une technologie plus récente.
Néanmoins, une offre industrielle
est proposée depuis plusieurs an-
nées et de nombreuses réalisations
existent (notamment pour le stoc-
kage de froid). De nombreux axes
de développement existent pour
le stockage de chaleur. Malgré de
nombreux points forts, aucun re-
tour d’expérience n’existe à ce jour ;
• à l’état de recherche : le stoc-
kage thermochimique fait l’objet
de nombreuses expérimentations.
Aujourd’hui, le projet StockHiDens
de l’INES est le plus avancé dans
ce domaine avec la mise place d’un
démonstrateur à échelle 1 en phase
de test depuis 2015.
Aujourd’hui, la baisse des besoins
de chauffage des bâtiments, les
nouvelles techniques d’ingénierie
des réseaux de distribution (ré-
seaux basse température) et la
possibilité de stocker l’énergie à
l’échelle de l’année permettent de
faire appel à de nouvelles sources
de chaleur, jusqu’alors peu utilisées
par les réseaux de chaleur français,
comme le solaire, la géothermie ou
encore la récupération de chaleur
des eaux usées ou des bâtiments.
Les sources d’énergie peuvent être
mobilisées à l’échelle du bâtiment,
mais leur exploitation au travers
d’un réseau de chaleur apparaît plus
intéressante. Il est notamment plus
facile de mobiliser plusieurs éner-
gies renouvelables différentes pour
un même bâtiment (réseaux mul-
ti-énergies) et ainsi d’augmenter le
taux de couverture par les énergies
renouvelables.
Stockage d’électricité :
quels enjeux ?
Le stockage de l’électricité vise à
répondre à quatre problématiques
principales : la récupération de la
production d’énergie excédentaire
par rapport à la demande du mo-
ment, la fourniture d’énergie pour
compenser l’insuffisance due au
caractère intermittent de l’offre, la
fourniture d’énergie pour alimenter
un pic de demande occasionnel et
la fourniture d’énergie en cas de
défaillance du système électrique
ou de mauvaise qualité du réseau
local. À ce jour, le stockage direct de
l’énergie électrique n’étant pas pos-
sible, l’électricité est convertie en
énergie potentielle qui est stockée
puis récupérée et retransformée
pour être utilisable.
La nature du stockage est multiple
et fonction du temps de décharge,
de la puissance et de la durée re-
quises. Le stockage peut être à
usage fixe ou centralisé, on parle
alors de stockage station-
15 MAISONS PASSIVES AVEC STOCKAGE
SOLAIRE SAISONNIER SUR LA COMMUNE
DU MENÉ EN CÔTES D’ARMOR
En 2014, la communauté de communes du Mené décide la construction
de 15 logements passifs de type maisons familiales groupées. Le besoin
de chauffage est évalué à 925 kWh/an (soit 9 kWh/an.m²) et ceux
d’ECS à 1 725 kWh/an. Chaque logement (T5, 90 m²) est équipé d’un
système solaire combiné (chauffage + ECS) avec 20 m² de capteurs
solaires inclinés à 70 degrés et une cuve en eau de 4 000 litres surisolée.
Le taux de couverture solaire prévu au stade APD est de l’ordre de
80 % (contre 40 % pour une installation de chauffage solaire avec
stockage journalier). Le Costic est en charge du suivi énergétique de
2 logements. Les résultats sont prévus en 2017.
© Costic
© Commune du Méné
Capteurs solaires
inclinaison 70
20 m
2
/Lgmt
Cuve ECS
4 000 L/
Lgmt
Local
isolé
•••
Thermochimique
Actif
Avec ou sans
sorption
En sous-sol
Par forage
En aquifère